onzième tour du MV middle earth.(Nárië FO 200)

Tal-Ardar, chef des tribus d'Eryn Vorn

Le soleil était en train de décliner et les forêts d'Eryn Vorn étaient bien en vue, l’Armée d'Aurfaur installa son camp à distance des bords de la forêt et la même mécanique de construction, devenu quasiment-quotidienne depuis son départ de Tharbad, eut lieu. La guerre continuait son cours dans les monts brumeux, mais Aurfaur avait arrêté de s’inquiéter de ce théâtre pour se concentrer sur sa mission actuelle. Le camp était en terrain découvert, et si cela protégeait l’Armée du Cardolan d’une attaque surprise, cela la privait aussi de cette possibilité surtout que pour rajouter au manque de discrétion deux bannières de l'Arnor avaient été placée de manière bien visible aux entrées. Après avoir décidé des tours de garde, la plus grande partie de l’Armée et Aurfaur lui-même partirent se coucher.

Le lendemain vérifiant l’entrée Ouest du camp un Cavalier était en train d’observer le campement et les archers de gardes étaient prêts à tirer.
« Laissez-le, si j’avais voulu garder l’avantage de la surprise on ne se serait pas placé sur une position aussi exposée »
À partir de ce moment l’Armée du Cardolan était resté prête au combat pour le reste de la journée, attendant les troupes tribales qui n’avaient tardé à rejoindre la zone après la fuite du cavalier. Un jeune homme se détacha des forces tribales, avançant vers le camp d'Aurfaur, les troupes reçurent l’ordre de le laisser passer et il put arriver à l’entrée sans incident.
« Pour quelqu’un qui a fait autant d’effet sur la cour du Royaume, je vous imaginais un peu plus vieux », après ces mots Aurfaur reparti vers sa tente de commandement et voyant que le tribal ne suivit pas il lui dit.
« Hé bien vous ne venez pas ? J’imagine que vous êtes bien ici pour demander des explications, alors si l’on doit discuter autant que soit avec tout le confort, aussi spartiate soit-il que l’Armée du Cardolan puisse vous offrir. »
Aurfaur attendit la réaction du jeune chef, visiblement confus par la situation.

Ils étaient assis face à face auprès de cette table de bois des plus banales qui servait de bureau et de table à manger à Aurfaur depuis maintenant trois semaines. Aurfaur commença la conversation,
« Vous êtes arrivé pile à la bonne heure, c’était justement le moment où on allait se restaurer, vous voulez aussi à manger ? »
Tal-Adar, pris par surprise par cette question se contenta de hocher la tête ce qu’Aurfaur considéra comme un acquiescement et ce dernier interpella un des soldats de garde à l’extérieur pour qu’il amène de la nourriture au gouverneur et au chef tribal. Pendant son départ Aurfaur sorti d’un placard deux vases avec des bols et deux serviettes, il commenta en posant le tout sur la table.
« C’est pour vous laver les mains. »
Aurfaur commença à se laver les mains et le soldat revint avec deux écuelles, Tal-Adar, surpris et méfiant se résigna à faire de même. Il regarda le repas qu’on lui proposa, une bouillie de céréales avec quelques morceaux de légume pour faire bonne mesure, il vit Aurfaur en prendre une bouché avec ses mains et ce dernier commenta en voyant l’hésitation du tribal.
« Ça n’a pas l’air bien bon, je vous rassure ça ne l’est pas, malheureusement une armée en mouvement n’est pas vraiment capable d’offrir les mêmes luxe qu’un palais, mais c’est bien comestible, si j’avais voulu vous tuer j’aurais juste fait tirer une flèche alors que vous approchiez. »
Tal-Adar commença à entamer sa ration, la confusion s’était estompé et il était un peu fatigué des distractions que semblait mettre en place Aurfaur pour ne pas aborder le sujet de sa présence et décida de confronter le gouverneur du Cardolan directement sur la question.
« Je doute que vous ayez fait déplacer une quantité de troupe composant le double que tout ce que mon peuple possède juste pour m’inviter à votre table. »
Aurfaur répondit sur un ton jovial.
« Oh, mais mon ami, avec tout ce qui se passe en Terre du Milieu j’ai des milliers de raisons de m’égarer ici, entre les orques et les gobelins, qui sait en quête de quoi j’aurais pu entrer dans cette région. »
Tal-Adar n’était pas stupide et il lança un discret regard mauvais à son interlocuteur, le visage de ce dernier se ferma avant de continuer sur un ton plus lent et grave.
« Mais j’ai bien peur que ce soit le moment où la cour du Royaume Unifié a décidé d’agir contre votre campagne d’agression sur le Harlindon, j'ai ordre de vous arrêter au nom du Roi. »
Le visage de Tal-Adar se décomposa, et il fit de son mieux pour garder une voix calme pour répondre à la nouvelle.
« Mais vous savez j’ai conclu une paix avec les elfes du Lindon, cette affaire à été réglé je ne vois pourquoi vous voudriez me punir. »
« Il est vrai que le fait que vous n’ayez pas cherché à faire l’envahisseur est de votre côté, mais cela n’efface pas que vous ayez attaqué un allié du Royaume, et la cour est plutôt de l'avis que l’on ne puisse pas laisser ça impuni. Après si vous souhaitez sortir de ce camp et résister à votre arrestation je vous en pris partez, je vous donne ma parole que vous sortirez de ce camp indemne. »
« Que ce passe-t-il si je me constitue prisonnier ? »
« Étant donné les circonstances et que je suis la personne menant l’arrestation, vous serrez condamner à cinq ans de service dans l’Armée du Royaume. »
« Et si je pars de ce camp et que je refuse de pourrir dans une de vos geôles ? »
« Je lancerais l’attaque sur vos troupes, et si je gagne vous serrez exécutez le soir même. Vous pouvez partir de ce camp quand vous voulez sachez juste que j’attends que vous vous présentiez au coucher du soleil au niveau du groupe de charrette que vous avez en rentrant du camp pour recevoir votre équipement et commencer votre service, jusque-là vous êtes libre de retourner auprès des vôtres et de leur expliquer la situation et/ou de faire vos adieux. »
Tal-Adar sorti de la tente bousculé parce qu’il venait d’apprendre, il n’en revenait que cela lui soit arriver et il sortit du camp pour rejoindre les siens, bloqué dans une situation qui lui semblait désespérée.

Storr Endómr, comte d’Esgaroth